Verte de Marie Desplechin
Editions L’école des Loisirs
Collection Neuf – 180 pages
Publié en 1996
Quatrième de couverture :
À onze ans, la petite Verte ne montre toujours aucun talent pour la sorcellerie. Pire que cela, elle dit qu’elle veut être quelqu’un de normal et se marier.
Elle semble aussi s’intéresser aux garçons de sa classe et ne cache pas son dégoût lorsqu’elle voit mijoter un brouet destiné à empoisonner le chien des voisins.
Sa mère, Ursule, est consternée. C’est si important pour une sorcière de transmettre le métier à sa fille. En dernier ressort, elle décide de confier Verte une journée par semaine à sa grand-mère, Anastabotte, puisqu’elles ont l’air de si bien s’entendre.
Dès la première séance, les résultats sont excellents. On peut même dire qu’ils dépassent les espérances d’Ursule. Un peu trop, peut-être.
Avis personnel :
Ce livre est découpé en cinq parties. La narration est originale puisqu’il s’agit d’un livre à quatre voix. Dans la première partie, nous faisons connaissance avec la mère, Ursule. Elle est peinte comme ayant un mauvais caractère et peu aimable avec sa fille. Elle souhaite initier cette dernière à la sorcellerie mais Verte ne semble pas vouloir être une sorcière. Faute de pouvoir la convaincre, elle la confie à sa mère, Anastabotte. La deuxième partie laisse la parole à cette grand-mère. Sa fille tient d’elle puisqu’Anastabotte était très sévère avec Ursule quand celle-ci était plus jeune. Mais ayant vieillie, elle se montre plus douce et compréhensive avec sa petite-fille. Elle ne la bouscule pas mais lui montre quelques tours de sorcellerie. Dans la troisième partie, Verte prend la parole. Elle accepte peu à peu la sorcellerie mais préfèrerait être normale et pouvoir se marier. Dans la quatrième partie, place à Soufi, camarade de classe de Verte. Celui-ci se retrouve malgré lui embarqué dans les aventures de la famille mais aura une importance capitale. Et finalement, la cinquième partie apporte une conclusion avec la voix d’Ursule.
Ce découpage particulier fait qu’il y a plusieurs répétitions. Toutefois, cela n’est pas dérangeant. Les retours en arrière sont inclus dans la continuité de l’histoire. De plus, grâce aux différents points de vue, cela permet de savoir ce que tout le monde pense et comment les personnages vivent différemment les situations. L’histoire tourne principalement autour de Verte et de la recherche de son père tout en explorant les vies de chacun des personnages. Cela reste tout de même assez en surface avec des personnages peu développés. On s’attache malgré tout à eux, surtout à Verte qui tente de vivre une vie normale. Difficile avec une mère préparant des potions à longueur de temps, des sentiments pas toujours évidents pour Soufi et la vaisselle qui se casse dès qu’elle y pense !
Un des défauts de ce roman est que tout se termine brusquement. Tout arrive facilement et la fin est réglée en quelques pages seulement. Je veux bien que ce soit un roman destiné à la jeunesse mais il n’y a vraiment aucun réalisme dans la façon dont ça arrive. Une suite existe, sous le titre Pome, publiée en 2007, mais les deux livres peuvent se lire indépendamment et ce titre-ci n’appelle pas spécialement à une suite. Quant au style de l’auteur, la lecture est fluide et le vocabulaire n’est pas difficile. Le lexique est cependant un peu trop familier.
En résumé :
Une narration originale et des personnages plaisants mais l’intrigue se résout trop irréellement.
Extrait :
Début du roman avec Ursule :
Sur terre, tout le monde a le droit de se plaindre. Les hommes, les femmes, les jeunes, les vieux, les animaux eux-mêmes se plaignent. De l’excès d’amour, de l’absence d’amour, de la famille, de la solitude, du travail, de l’ennui, du temps qui passe, du temps qu’il fait… Le monde râle, c’est ainsi.
Parmi toutes les espèces, il en existe une pourtant qui n’a pas le droit de se plaindre. Une seule. L’espère des mères. A la rigueur, elles peuvent se mettre en colère. Mais pas gémir, c’est mal vu. Pourquoi ? Parce que grâce à leurs enfants, les mères baignent dans un océan de bonheur. C’est connu.
Challenge : Participation au challenge Magie et Sorcellerie Littéraires.
Pome, la suite est sympa.
Mais comme toi, j’ai émis quelques bémols.
J’ai parfois trouvé dans Verte, les situations génantes et une relations mère-fille (avec l’absence d’un père), disons mal engagée.
Yep, cette relation est un peu étrange.
Je lirai certainement la suite un de ces jours. :]
J’avais bien aimé ce petit roman et sa suite, Pome. Rapide, sans doute. Mais bon, agréable tout de même!
Je me demande bien ce que Verte va devenir. ^^
J’adorais ce livre quand j’étais petite 🙂
Je ne l’ai découvert qu’il y a peu. ^^
Quand j’étais gamine, j’adorais les livres de l’école des loisirs.
Pareil, j’en ai plein. 🙂 Surtout la collection « Medium ».
La 4ième de couverture avait l’air pourtant intéressante! Dommage pour la fin^^’
J’ai tout de même passé un bon moment de lecture ! ^^
Ca a l’air assez rigolo comme livre 🙂 Dommage pour la fin qui retombe trop brutalement
Je ne pense pas qu’elle dérangera un enfant à qui le livre est adressé par contre. o:
Ton avis donne envie de s’y replonger, je me souviens l’avoir lu chez ma grand-mère je regarderai s’il y est encore quand j’irais ^^
J’espère que tu le trouveras ! ^_^
Moi aussi j’ai trouvé que les retours en arrière n’étaient pas gênants car on bénéficie des points de vue sur un événement. Effectivement, c’est l’action qui prime (l’intrigue et son dénouement) plus que les personnages en eux-même. Je suis tout à fait de ton avis concernant la fin un peu abrupte !
Cela reste un livre (très) jeunesse donc finalement les points « faibles » ne le sont que pour un lecteur plus expérimenté. ^^
C’est avec Verte que j’ai découvert l’auteur. Agréable découverte. As-tu lu la suite, Pome ?
Je ne l’ai pas encore lu mais c’est prévu. 🙂