Réseau(x) [Tome 1] de Vincent Villeminot
Editions Nathan – 417 Pages
Septembre 2013 – 16,50 €
Quatrième de couverture :
Sur les réseaux, tout le monde pense connaître tout le monde. Tout le monde aime, surveille, espionne tout le monde. Mais désormais, une guerre est déclenchée, sur le web et dans le monde réel. Et Sixie, 15 ans, est l’enjeu, le butin, le gibier de tous les combattants…
Avis personnel :
Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Nathan pour m’avoir permis de découvrir ce livre.
J’ai commencé ce livre avec envie, le résumé m’intriguait beaucoup et l’univers des réseaux peut être très intéressant à exploiter. Malheureusement, les premières pages m’ont laissée dubitative et ce n’est pas allé en s’arrangeant. J’ai eu du mal à me lancer réellement dedans – trop de choses partant dans tous les sens – et même quand le récit se pose plus ou moins, je n’ai pas réussi à apprécier ce roman. Je l’ai quand même terminé, espérant avoir des réponses à certaines questions, mais certains éléments demeurent encore inconnus… Bref, cet avis sera donc plutôt négatif.
Le récit imaginé est intéressant et l’auteur maîtrise sans aucun doute son histoire. Mais ce n’est pas le cas du lecteur qui se retrouvera perdu, noyé sous un tas d’informations. La quatrième de couverture ne dévoile pas grand chose et annonce pourtant (de mon point de vue) des éléments guère présents. Sixie est décrite comme une héroïne mais je lui ai trouvé un rôle plutôt secondaire. Toutes les nuits, elle a des cauchemars qu’elle retranscrit ensuite sur un réseau social. Ses rêves seront utilisés par d’autres personnages pour de mauvaises fins.
Il est difficile de parler de ce roman sans spoiler. En fait, il y a plusieurs histoires qui se mélangent et certaines n’ont rien à voir avec d’autres. On peut trouver quelques points communs avec les personnages qui s’entrecroisent et le thème de la manipulation. Les choses se mettent en place petit à petit pour chaque récit mais trop lentement. Je dirai qu’il y a une intrigue principale menée par Cèsar et que les autres, soit dérivent de celle-ci, soit sont à part comme ce qui arrive à la fin à Sixie. Le fait qu’il y ait trop d’éléments rend ce livre complexe à aborder. Les premières pages présentent de nombreux personnages – dont certains n’auront qu’un rôle mineur – et il est difficile de savoir lesquels sont importants. J’ai retenu Sixie puisque son nom est écrit sur la quatrième de couverture mais ce personnage est fragile et n’a finalement qu’un rôle de pion tout au long du roman.
Dans ce roman, l’auteur imagine un futur où un nouveau réseau social existe. Une page de jour (type Facebook) où chaque personnage poste continuellement ses actions et une page de nuit où les personnages racontent leurs rêves. L’ambiance du roman est très noire, entre snuff movies, meurtres et terrorisme. C’est là qu’intervient Cèsar, un anarchiste, qui invite des milliers de joueurs à interpréter des jeux vidéos dans la vie réelle. Si au début, cela reste relativement calme (pas de mort à déclarer, des armes non réelles…), cela devient véritablement réel avec de véritables morts. Cèsar, sous le masque de Nada#1, joue avec les forces de l’ordre. C’est pour moi l’intrigue réelle du roman et le reste n’est qu’artifice. Le roman propose une résolution pour cette intrigue ainsi que d’autres mais quelques questions subsistent. Toutefois, m’étant forcée à terminer ce roman et ma curiosité n’étant pas suffisamment forte, je ne lirai pas le tome suivant.
En résumé :
Une idée originale au départ mais qui est développée dans un scénario trop complexe avec de multiples intrigues. Dommage.
Petit plus : Si quelqu’un souhaite avoir le roman, je peux lui envoyer mes épreuves non corrigées contre frais de port.