Poésie

« Le printemps est là ! sur la montagne sans nom brume matinale »

Cent onze haiku de Bashô

haikuTraduit du japonais par Joan Titus-Carmel
Éditions Verdier – Biilingue
128 pages – 14,50 €

Quatrième de couverture :

Bash est l’une des figures majeures de la poésie classique japonaise. Par la force de son œuvre, il a imposé dans sa forme l’art du haiku, mais il en a surtout défini la manière, l’esprit : légèreté, recherche de la simplicité et du détachement vont de pair avec une extrême attention à la nature. Le haiku naît donc au bord du vide, de cette intuition soudaine, qui illumine le poème, c’est l’instant révélé dans sa pureté.

La vie de ce fils de samourai, né près de Kyoto en 1644, fut exclusivement voué à la poésie. Âgé de treize ans, il apprend auprès d’un maître du haïkaï les premiers rudiments de ce genre. Plus tard, après avoir lui-même fondé une école et connu le succès à Edo (l’actuelle Tokyo), il renonce à la vie mondaine, prend l’habit de moine, et s’installe dans son premier ermitage. Devant sa retraite, il plante un bananier, un bashô, offert par l’un de ses disciples – ce qui lui vaudra son pseudonyme. Sa vie est dès lors faite de pauvreté, d’amitiés littéraires et de voyages. Osaka sera le dernier. Après avoir dicté un ultime haïkuà ses disciples éplorés, il cesse de s’alimenter, brûle de l’encens, dicte son testament, demande à ses élèves d’écrire des vers pour lui et de le laisser seul. Il meurt le 28 novembre 1694. Sur sa tombe, on plante un bashô.

Avis personnel :

Le haïku est une forme poétique d’origine japonaise dont la paternité est attribuée à Bashô. Il est composé de 17 mores (sons) découpés en 5, 7 et 5. Il est traditionellement calligraphié sur une seule ligne verticale, parfois trois. Il vise à révéler l’évanescence des choses.

Ce recueil propose des haïku où les thèmes des saisons et de la nature sont très présents. Ce sont de jolis poèmes.

Et comme des exemples parlent mieux, je vous laisse sur ces mots !

furu ike ya
kawazu tobikomu
mizu no oto

Ah ! le vieil étant
une grenouille y plonge –
le bruit de l’eau

Mon favori :

natsugusa ya
tsuwamonodomo ga
yume no ato

Ah ! herbes d’été –
tout ce qui reste des rêves
de tant de guerriers

L’automne apparaît très souvent.

kono michi ya
yuku hito nashi ni
aki no kure

Ce chemin-ci
n’est emprunté par personne
ce soir d’automne

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