Éditions Philippe Picquier
Texte de Naomi Abe
Photographies de Satoru Abe
21,6 x 2 x 15,5 cm
189 pages – 19€
Traduction de Tomoko Takesada
Quatrième de couverture :
Ils sont collecteur de lait, fabricant de saké, pêcheuse d’ormeaux, montreur de singe, moine, cheminot ou conteuse. Une chose ordinaire mais aussi très révélatrice les unit : le bentô qu’ils emportent à leur travail pour manger. Ce bentô les raconte car il a le goût de l’enfance, des rites familiaux, des proches aimants qui le préparent.
Une approche très intime, émouvante, instructive, du Japon vu de l’intérieur… d’un bentô.
Avis personnel :
Le bentô est un mot japonais désignant le repas contenu dans une boîte pris en dehors de la maison. Il est préparé le matin et prêt à être consommé de manière rapide à l’école ou sur le lieu de travail. Dans L’heure du bentô, Naomi et Satoru Abe sont allés à la rencontre de plusieurs personnes pour photographier leur bentô et écouter leurs anecdotes. Ils ont commencé leur projet par eux-même avant d’écrire pour le magazine « Le Royaume des ailes » (revue de la compagnie aérienne All Nippon Airways). Dans ce beau-livre, ils ont sélectionné 39 portraits, tous très différents, mais reliés par le même amour du partage.
Le livre est composé des 39 portraits, chacun sur deux doubles-pages, ainsi que de quelques mots des auteurs, par un avant-propos, quelques chroniques et photographies, et une postface, à chaque fois sur une double page. Un lexique conclut le livre pour expliquer tous les termes culinaires japonais. Chaque portrait est dressé de la même façon : une première double-page présente une photographie d’une personne avec son nom à gauche et de son bentô à droite. Sur une nouvelle double-page s’ensuit une brève présentation (métier et lieu de travail ou d’habitation) avec une photographie de la même personne en train de manger, seule ou avec ses collègues, puis une interview.
Les personnes qui partagent leur bentô viennent d’horizons variés. Les âges sont aussi très diversifiés, allant d’écoliers aux grands-parents. Les métiers sont tout aussi divers voire surprenants. Vous croiserez ainsi la route d’un montreur de singe, d’une danseuse ainu, d’une pêcheuse d’ormeaux, d’un bonze, tout comme celle d’une animatrice de radio, d’un guide de randonnée à ski, d’une fabricante de confiture ou d’un professeur d’université. J’ai apprécié de découvrir tous ces métiers différents dont certains dont je ne soupçonnais pas l’existence (une verseuse de sable !).
Pour moi, le bentô, c’est quelque chose qu’on mange à deux. Celui qui le prépare et celui qui le consomme. On ressent l’amour de celui qui l’a confectionné, on lui est reconnaissant.
Les personnes racontent à travers leur bentô leur enfance, leurs goûts, leur quotidien, leur travail, l’affection pour leur famille et pour la personne qui a préparé cette boîte. Cela peut-être leur mère, leur conjoint(e) ou leur enfant. Les témoignages sont très inspirants et touchants. Certains m’ont particulièrement émue, notamment lorsque Naomi Abe revient sur cette rencontre lors de ses chroniques. Les récits sont tous très humbles et aussi très intimes. En partageant leur bentô, ces personnes partagent un petit bout de leur de vie et de leur personnalité.
En résumé :
J’ai adoré découvrir les bentôs que toutes ces personnes ont accepté de partager avec le couple Abe.