Bandes Dessinées

« Je viens de me faire sauter la cervelle… »

Hors-Zone de Blexbolex

HorsZone-BlexbolexEditions Cornélius – Collection Pierre
Mars 2012 – 144 Pages – 25,50€

Quatrième de couverture :

C’est palpable, l’heure est venue. De la grande extinction terminale. De la fin de la civilisation. La vie humaine n’a plus de valeur ; tout peut désormais mourir. Mais s’il n’y a plus rien à perdre, tout devient possible ; c’est le début de l’Aventure ultime.

Hors-Zone est ce no man’s land où l’instinct de survie et de destruction est la seule logique encore valable. Les péripéties s’enchâssent et se multiplient pour repousser l’inéluctable. L’Aventure n’a d’autre but que de faire gagner du temps au héros. Guidé par la nécessité de fuir autant que par son propre monologue intérieur, le détective cavale le long d’une spirale hallucinatoire. Mais la frénésie qu’il déploie pour échapper à son destin n’est que la mécanique d’une issue déjà programmée…

Suite foisonnante du synthétique Crimechien (également chez Cornélius), Hors-Zone partage avec son prédécesseur un goût pour la chute stationnaire et cultive la fin du monde comme possible esthétique. Le lecteur est entraîné de l’autre côté du miroir, dans un univers futuriste qui fait s’entrechoquer Philip K. Dick, Tintin et le Bauhaus. Oeuvres siamoises, Crimechien et Hors-Zone se complètent autant qu’ils se combattent, illustrant par leur dualité l’inspiration complexe et schizophrène d’un auteur qui, livre après livre, force notre admiration.

S’appuyant sur une maîtrise virtuose de l’impression et de la couleur directe, Blexbolex franchit avec Crimechien et Hors-Zone un nouveau palier dans une oeuvre déjà riche, tirant son style faussement minimaliste vers un expressionnisme coloré plus éblouissant que jamais.

Avis personnel :

J’ai découvert Blexbolex avec son livre jeunesse L’imagier des gens qui a reçu le Prix du plus beau livre du monde. Il m’avait agréablement surprise alors j’avais envie de tenter un autre de ses livres. Je me suis lancée avec Hors-Zone même si j’avais quelques a priori. Je ressors de cette lecture plutôt dubitative. C’est un livre très particulier. Ce livre est la suite de Crimechien, il commence où se dernier s’arrête mais il peut se lire indépendamment. Il semble se classer comme un polar ou thriller. Il est sans conteste destiné à un public adulte, l’ambiance est très violente.

Il est difficile de résumer l’histoire. Pour être honnête, j’ai souvent été perdue. Au début du récit, le héros semble se suicider et le lecteur se retrouve de suite embarqué dans un univers très décalé. Il voyage dans un univers inconnu avec des créatures étranges. Un coup sur un bateau, puis dans une jungle. Retour dans un immeuble comme si tout cela n’avait été qu’un rêve. Mais la folie continue. Des personnages présentent des attributs particuliers comme des nez allongés ou encore une déesse à quatre bras. Les masques sont aussi fréquemment utilisés. Il y a aussi des personnages non humains tels que le chat botté. Un univers décalé, des personnages étranges, une histoire difficile à suivre…bref, ce n’était pas trop de mon goût. J’ai plus apprécié les dernières pages qui ont plus de sens.

J’ai par contre beaucoup apprécié les illustrations. Blexbolex utilise seulement trois couleurs : le rouge, le bleu et le vert ainsi que leur superposition pour composer des scènes extraordinaires. Les formes sont très géométriques, tout est parfaitement maîtrisé. Le livre est aussi un très bel objet. Il présente une belle couverture cartonnée avec une jaquette. L’impression est de très bonne qualité. Les images prennent quasiment toute la page, un texte de cinq lignes se trouve en dessous de chacune. Il y a parfois des doubles pages. Le texte et l’image s’imbriquent, l’image permettant souvent d’éclairer l’obscurité du texte.

Je remercie Priceminister pour m’avoir permis de découvrir ce titre auquel je donne la note de 12/20.

En résumé :

Un livre très particulier. L’histoire est étrange et difficile à suivre ce qui m’a beaucoup dérangé. Les illustrations sont par contre extraordinaires.

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Bandes Dessinées

Petite souris, Grosse bêtise de Alain Kokor et Loïc Dauvillier

Petite souris, Grosse bêtise de Alain Kokor et Loïc Dauvillier

Editions de la Gouttière – 32 Pages
Format : 19,7 x 26,3 cm
Dessins de Alain Kokor
Textes de Loïc Dauvillier

Quatrième de couverture :

« Papa, Maman,
Je sais que j’ai fait une grosse bêtise et je le referai plus. Vous savez, c’est pas facile d’être une petite fille de mon âge. Surtout quand les enfants de ma classe ont perdu leurs dents et pas moi. Je vous promets que je ne le referai plus.
Pardon, pardon, pardon… »

Avis personnel :

Je tiens à remercier le site Lire pour le plaisir et les Editions de la Gouttière pour cette jolie découverte.

J’aime beaucoup la couverture de cette bande dessinée. La barrière noire laisse entrevoir un joli paysage avec un ciel très bleu et une petite fille assise dans l’herbe. Elle correspond tout à fait à l’ambiance du livre. Dans celui-ci, Suzie, une petite fille, n’a perdu aucune dent de lait tandis que ses camarades de classe en ont tous perdu. Elle se sent isolée mais pour leur montrer qu’elle n’est pas différente d’eux, elle leur annonce qu’elle connaît la petite souris. En réalité, elle ne connaît que la souris qui se cache dans la grange. Elle promet à une amie de son école, dénommée Betty, de la lui montrer. Suzie essaye tant bien que mal de la capturer mais rien ne se passe comme prévu…

Suzie est une petite fille très touchante. Malicieuse, avec beaucoup de caractère, elle essaye de s’intégrer dans sa classe. A la maison, elle aime jouer seule et inventer des mondes lors de ses jeux comme seuls les enfants savent le faire. Débordante d’énergie et d’imagination, elle fait aussi des bêtises… Cette BD raconte le quotidien de Suzie en abordant le thème de l’enfance, moment propice à l’amitié, aux premières bêtises, à l’amour familial, au jeu et à de nombreuses découvertes.

Cette bande dessinée ne présente aucune narration indicative, seulement quelques paroles lorsque les personnages parlent. Il y a peu de texte et de nombreuses cases sont muettes. Cela permet de prêter encore plus d’attention aux images et d’entrer dans le monde de Suzie. Un monde silencieux, avec aucune voix, mais rempli des bruits de la nature et de savie.

Les dessins sont superbes et très expressifs. J’aime particulièrement les couleurs. Il y a une dominance du marron et de l’ocre, symbolisant la nature et montrant un univers propre à Suzie. J’adore aussi les mises en scène. Parfois, deux cases sont utilisées pour représenter une seule image. Il y a aussi une nette séparation entre le monde réel et lorsque Suzie rêve avec des bordures non rectilignes.

En résumé :

Une bande dessinée bien mise en scène et qui plaira sans aucun doute aux jeunes enfants. Les dessins sont très réalistes et expressifs.

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Liens : Présentation du livreSite de Loïc Dauvillier

Bandes Dessinées

Celle que je ne suis pas [Tome 1] et Celle que je voudrais être [Tome 2] de Vanyda

Celle que je ne suis pas [T1] et Celle que je voudrais être [T2] de Vanyda

Editions Dargaud
Série en 3 tomes :
Celle que je ne suis pas [Tome 1] – 192 Pages
Celle que je voudrais être [Tome 2] – 192 Pages
Celle que je suis [Tome 3]

Tome 1 :

Valentine a 14 ans et aime Felix en secret. Personne ne s’en doute. Normal, même dans son groupe de copines, Valentine a du mal à être elle-même.

Tome 2 :

Valentine est maintenant au lycée et son groupe de copines est dispersé dans différentes classes. Elles se font de nouveaux amis, chacune de son côté. C’est peut-être l’occasion de faire de nouvelles rencontres, voire de se rapprocher de Felix…

Vanyda :

Vanyda Savatier (plus connue sous son seul prénom), née le 8 octobre 1979, est une auteur d’origine franco-laotienne de bande dessinée apparentée à La Nouvelle Manga.

Plus d’informations sur son site personnel.

Avis personnel :

Dans le premier tome, nous rencontrons Valentine, l’héroïne, âgée de 14 ans. Nous découvrons son univers, son groupe d’amies et sa vie de collégienne. Une vie d’adolescente assez banale, des amies différentes partageant plus ou moins quelques points communs, ce manga est assez simple.

Dans le deuxième tome, Valentine apprend à sortir de son groupe d’amies qui est désormais séparé. Elle s’affirmera peu à peu, fera de nouvelles rencontres et oubliera certaines de ses anciennes amies.

Les dessins sont sympathiques. Chacun des personnages a ses propres caractéristiques, du point de vue moral ou vestimentaire, ce qui entre autre permet de faire varier les styles des tenues.

C’est plus une bande dessinée qu’un manga mais je n’entrerai pas dans cette différence ici. C’est plutôt destiné aux adolescentes. L’histoire est simple, sans intrigue réelle. On suit l’héroïne qui apprend à grandir et qui prend de l’assurance pour devenir celle qu’elle est vraiment.

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Challenge : Participation pour mon challenge Découverte des mangas.

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Lou ! ; Tome 1 : journal intime de Julien Neel

Lou ! ; Tome 1 : journal intime de Julien Neel

Editions Glénat – 50 Pages

Avis personnel :

Comme annoncé par le titre, cette bande dessinée prend l’apparence d’un journal intime. Les pages de garde présentent les personnages principaux de l’histoire. Notre protagoniste, Lou, est une petite fille blonde d’environ une dizaine d’années ; elle aime fabriquer elle-même ses propres vêtements et souhaiterait faire carrière dans le théâtre. Elle a d’ailleurs une conception très propre de celui-ci avec beaucoup de surréalisme. Elle vit seule avec sa mère et n’a jamais connu son père. Cette dernière semble peu responsable, rate tous ses plats et passe des heures devant sa console de jeu. Toutes les deux sont très complices. Il y a aussi Mina, la meilleure copine de Lou. Noire, au style particulier, elle souhaite devenir rappeuse. Et avec toutes ces filles, il y a aussi deux hommes au tableau. En premier lieu, Tristan, qui est juste un copain, et rien de plus. Et aussi, Richard, le nouveau voisin de palier que Lou va essayer de caser avec sa mère. Il y a aussi un chat adorable qui est arrivé là par hasard.

La bande dessinée présente une succession de petites histoires, généralement en une page, et ne nécessitant pas toujours du texte pour comprendre la scène. Le parcours de l’histoire s’étend sur une année scolaire et on en apprend un peu plus sur les différents personnages tout au long de la bande dessinée.

Les personnages sont très attachants et ont tous leurs caractéristiques propres. Certains traits sont un peu caricaturés mais cela n’est pas dérangeant. Lou est assez mature pour son âge, certainement du fait que sa mère ne l’est pas vraiment. Mais celle-ci l’a brillamment élevée et peut aussi agir en tant que mère même si ce n’est pas toujours (souvent ?) le cas.

En résumé :

Une BD rafraîchissante avec des personnages attachants !

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