Fantasy & Fantastique

A comme Association ; Tome 5 : Là où les mots n’existent pas de Erik L’Homme

A comme Association ; Tome 5 : Là où les mots n’existent pas de Erik L’Homme

Editions Gallimard Jeunesse et Rageot Editeur
8 tomes prévus – 203 Pages

A comme Association : une série fantastique imaginée par Pierre Bottero et Erik L’Homme. Suivez les aventures explosives d’Ombe et Jasper, deux Agents stagiaires face aux créatures les plus inquiétantes.

Quatrième de couverture :

Prénom : Jasper
Âge : 15 ans
Description : grand, maigre, peau blafarde et yeux charbon
Profession : Agent stagiaire à l’Association et lycéen (à ses heures perdues)
Signes particuliers : pratique la magie et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval
Aime : les mauvais jeux de mots, Donjons et Dragons, l’Agent stagiaire Ombe
Mission : venger son amie Ombe

Erik L’Homme :

Erik L’Homme est né il y a une quarantaine d’années dans les montagnes du Dauphiné. Une enfance drômoise, au contact de la nature et des livres, lui a donné le goût des escapades en tout genre. Parti sur les traces des héros de ses lectures, bourlingueurs et poètes, ses pas l’ont entraîné aux portes de l’Asie centrale, sur la piste de l’homme sauvage, et jusqu’aux Philippines, à la recherche d’un trésor fabuleux. De retour en France, il a entrepris la rédaction d’une thèse de doctorat d’Histoire et civilisation. Il a ensuite travaillé comme journaliste dans le domaine de l’environnement. Le succès de ses romans pour la jeunesse lui a permis de vivre de sa plume et de partager son temps entre l’écriture, les voyages et les longues marches. C’est en 2008, un soir de décembre, que Pierre Bottero et lui ont imaginé une série fantastique dont ils signeraient alternativement les livres. A comme Association était né.

Avis personnel :

Si vous n’avez pas lu ce tome, ne lisez pas cette chronique qui contient des spoilers. Il m’est impossible de parler de ce livre sans aborder ces points-ci. En tout cas, si vous ne l’avez pas encore dévoré, n’hésitez pas à une seconde de plus ! Il est tout simplement superbe. Et pour ceux qui n’ont pas encore commencé cette série, je vous invite à découvrir ma chronique du premier tome.

Si je devais définir ce cinquième tome en un mot, ce serait : bouleversant. Une certaine mélancolie imprègne les pages de ce livre tout en laissant une belle part à l’action. Commençons par une nouvelle triste qui rythmera tout le tome : nous apprenons la mort d’Ombe dès les premières pages. Le quatrième tome se terminait par une virée en moto, Jasper et Ombe qui se trouvaient dans la solitude et qui s’amusaient en ce soir de réveillon. Mais voilà que l’homme au taser réapparaît et arrive cette fois-ci à atteindre son but. Ombe meurt en protégeant Jasper. Ce dernier ne cherche plus qu’à venger son amie. Bien que très faible et fatigué, il n’abandonnera pas et ira jusqu’au bout de sa vengeance. Sous son côté vulnérable, il reste fixé sur son objectif, toujours aussi doué.

L’atmosphère est ainsi beaucoup plus sombre. Il n’y a pas d’Anormaux à combattre mais une amie à venger ainsi que comprendre qui on est vraiment. Jasper est blessé, physiquement et psychologiquement, et il n’y a pas le temps de faire de l’humour. Ce livre-ci est plus complexe, abordant les sentiments profonds de Jasper. Le lecteur ressent ce qu’il traverse, il a lui aussi perdu Ombe. Pourtant cette dernière n’est jamais bien loin et reste toujours là pour Jasper. En effet, de nombreux dialogues entre Jasper et Ombe sont présents et permettent d’accepter la perte d’Ombe. On peut évidemment voir un parallèle avec la mort de Pierre Bottero. Ce dernier est mort dans un accident de moto et les échanges entre les auteurs se rapprochent de ceux entre Jasper et Ombe. Dans les premiers tomes, Erik L’Homme nous avait confié que son ami était toujours là pour veiller sur lui lorsqu’il écrivait. La tristesse de l’auteur se ressent donc à travers son personnage. C’est un hommage très touchant, qui rend le livre encore plus émouvant.

Le style d’Erik L’Homme change un peu par rapport aux tomes précédents. C’est toujours la même écriture fluide et précise mais cette fois-ci, elle est beaucoup plus poétique. Les chapitres sont entrecoupés des pensées de Jasper, nommés confidences, nous permettant de plonger encore plus dans son monde. Nous partageons réellement toutes ses émotions et nous souffrons avec lui. Les mots s’inscrivent en nous tel un chant. D’autres personnages prennent la parole dans certains chapitres, expliquant ce qui se passe à l’Association par exemple. Walter, Mademoiselle Rose et le Sphinx sont ainsi rendus bien plus vivants. D’autres agents stagiaires de l’Association font aussi quelques brèves apparitions.

S’il y a moins d’humour, il reste néanmoins présent. Au début du roman, il n’y en a quasiment pas. Jasper est hébété, triste et n’a pas le cœur à faire de mauvais jeux de mots. Mais ceux-ci reviennent, au fur et à mesure qu’il accepte la mort de son amie. Si ses blagues sont dans un premier temps ressenties assez tristement, elles prennent peu à peu plus de place, en se détachant du contexte de la mort d’Ombe.

Ce tome n’est pas simplement la vengeance d’Ombe menée par Jasper. Beaucoup de révélations sont présentes qui entraînent à nouveau plein de questions. L’intrigue générale qui avait débuté dans les tomes précédents prend tout son sens ici. On s’interroge sur l’Association tout comme les personnages. Que cache l’Association ? Et qui sont réellement Jasper et Ombe ? La suite promet d’être très intéressante.

En résumé :

Un livre captivant. La psychologie de Jasper est abordée tout en finesse. Le style est très poétique. De nombreuses interrogations sont suscitées sur l’Association et sur les personnages d’Ombe et Jasper. Ce tome-ci devient mon préféré pour le moment.

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Challenge : Participation au challenge Magie et Sorcellerie Littéraires.

11 réflexions au sujet de “A comme Association ; Tome 5 : Là où les mots n’existent pas de Erik L’Homme”

  1. Je crois que je vais me répéter, mais tant pis…
    Il faut vraiment que je découvre moi aussi cette série !

    Merci d’être passée 🙂

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