Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines de Pierre Thiry
Illustrations par Myriam Saci
Editions Books on Demand – 68 Pages
Août 2011 – 11 €
Conte pour enfants
Quatrième de couverture :
A cette époque, Montceau-les-Mines était bien différent d’aujourd’hui.
— Oui, on sait déjà tout ça !!! répondrez-vous.
C’était la campagne, il n’y avait personne à part quelques lapins, il ne se passait rien du tout…
Ce n’est pas si simple, il se passait même bien des choses. Il y avait Arthur, Theobald et Justin, il y avait aussi la belle Ermelinde, il y avait encore… Isidore, il y avait enfin…
Mais je ne vais pas vous raconter toute l’histoire sur la couverture, il faut aussi lire l’intérieur et vous apprendrez des choses qui vous étonneront peut-être.
Avis personnel :
Je tenais à remercier Pierre Thiry qui m’a contactée pour recevoir et chroniquer son livre. Je suis très touchée de votre confiance. J’ai passé un agréable moment avec ce conte mais il ne me marquera pas très longtemps.
Pour commencer, un mot sur le livre en lui-même. C’est de l’autoédition et les erreurs sont donc plus facilement pardonnables. Au niveau du texte, je n’ai pas repéré de fautes gênantes. Par contre, l’écriture est grosse et le texte étant aligné, il y a parfois de grands espaces blancs entre les mots. C’est juste un petit détail que l’on oublie facilement surtout que le livre se lit très rapidement. Au niveau de l’écriture, il y a beaucoup de points virgules qui m’ont laissé perplexe, j’aurais plutôt vu des virgules. Après, c’est un choix stylistique qui prend tout son sens quand on lit à haute voix le conte sachant qu’il est écrit pour les enfants.
L’histoire est simple mais l’univers est plutôt farfelu. Le lecteur est plongé dans un monde où les humains n’existent pas encore. Dans la ville de Montceau-les-Mines (vous découvrirez la provenance originale de ce nom dans le roman) gouvernée par les Hermines vivent des Lapins dont la famille Lapimbot. Ces trois frères sont amoureux de la princesse Ermelinde et souhaitent la conquérir. Chacun ayant une caractéristique propre, ils vont tenter avec leurs divers talents de la charmer en écrivant des poèmes. Arthur, gendarme, Théobald, marchand de glaces et Justin, troubadour, vont faire rimer les mots en utilisant leur métier dans des poèmes très originaux. On rencontre aussi Isidore Tiperanole qui est le concierge du château et qui essaye d’attraper le temps. Ce conte nous livre une jolie conclusion sous forme de morale que l’on pourrait synthétiser sous la formule de Jean de La fontaine : « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point ». Une princesse, des amoureux transis, de l’aventure et de la poésie, cela a tout pour plaire aux enfants !
L’écriture de Pierre Thiry est très agréable. La lecture est fluide avec toutefois des mots un peu trop compliqués pour des enfants. Certains sont expliqués mais pas tous. En parlant de mots, les jeux sur ceux-ci sont très nombreux, que ce soit dans la prose ou dans les vers. Les rimes sont très présentes ainsi que des jeux sur les formes. Il y a de nombreuses références littéraires qui intéresseront les plus grands comme à Pierre Corneille ou à Marcel Proust.
Ce livre se lit très rapidement. Il est plutôt court et donc peu développé pour un lecteur adulte. Un enfant pourra par contre le trouver un peu trop long. Dernier détail sur les dessins. Ils sont peu nombreux, c’est dommage. Ils sont plutôt enfantins mais plaisants. Personnellement, je n’apprécie juste pas l’image de couverture que je trouve vraiment trop simple.
En résumé :
Un lecteur adulte saura apprécier l’écriture de Pierre Thiry mais l’histoire reste trop simple pour que j’y trouve personnellement plus d’intérêt. Mais ce livre étant destiné aux enfants, ceux-ci aimeront certainement l’aventure et la poésie des mots.
Liens : Site de Pierre Thiry – Site de Myriam Saci
Contrairement à toi, je n’ai pas remarqué les points-virgules, et la justification du texte ne m’a pas choquée.
J’ai aussi aimé cette histoire et apprécié les références littéraires :p
Il n’y en a pas tellement pas surtout dans un des premiers passages. Par contre, la justification m’a sautée aux yeux. ^^
Je ne connaissais pas mais la quatrième de couverture m’a fait sourire 😉
Elle illustre bien l’atmosphère du livre. :]