Mangas, Manwhas, etc

« Pourquoi faut-il toujours que des choses aussi simples me semblent hors de portée ?

Spiritual Princess [Tome 1] de Nao Iwamoto

Titre original : Machi de Uwasa no Tengu no ko
Série terminée en 12 tomes
Editions Kazé – Shôjo
Editeur VO : Shôgakukan
Prépublication : Flowers
Publié en France par Pika

Quatrième de couverture :

Akihime a beau être la fille d’un tengu, un demi-dieu reclus sur sa montagne, elle vit parmi les humains avec sa mère et se réjouit de faire bientôt sa rentrée au lycée. Ce qui n’est pas le cas de Shun, son ami d’enfance, déterminé à devenir un tengu grâce à l’aide du père d’Akihime.Ces deux derniers aimeraient que la jeune fille prenne son destin de princesse spirituelle un peu plus au sérieux… Mais c’est Takeru, son charmant camarade de classe, qui occupe toutes ses pensées !

Avis personnel :

Premier manga de l’auteure publié en France, Spiritual Princess a remporté plusieurs prix : Prix Flower Comic (2004), Prix du Meilleur shôjô au Grand Prix Shogakukan (2009) et Prix des Libraires (2017). Pourtant je n’en ai pas vraiment entendu parler dans la petite blogosphère que je suis, cependant le titre m’a intriguée lorsque j’ai recherché les nouveautés de Kaze. C’est au final une jolie découverte.

Pour commencer, quelques mots sur l’édition. Cela faisait longtemps que je n’avais pas acheté un titre de Kaze alors je ne peux pas comparer avec des éditions récentes mais j’apprécie beaucoup que le nombre de tomes total soit indiqué. Le volume est de bonne qualité : le papier est souple, les textes sont lisibles et les onomatopées originales sont laissées avec une traduction à côté. Sous la jaquette colorée ne se cache qu’une couverture normale avec le titre du manga ; j’aime avoir de petites surprises avec des illustrations (strip, croquis…). A l’intérieur se trouvent les sept premiers chapitres de Spiritual Princess, une courte nouvelle de la mangaka intitulée Tiens-moi la main ainsi qu’une postface. A l’ouverture du manga, le lecteur peut découvrir quelques informations sur l’auteure ainsi qu’un message de sa part. Même si les renseignements ne sont généralement pas utiles, j’apprécie d’avoir ces apartés, notamment dans le volume même s’il n’y a pas ici. Nao Iwamoto semble beaucoup apprécier la nourriture et elle m’a donné faim en citant ses plats favoris tels que le riz grillé aux fruits de mer ou les gyozas.

Akihime est une jeune fille atypique. Sa mère, qui l’a élevée, est une humaine, tandis que son père est un tengu, demi-dieu vivant sur la montagne et protégeant un sanctuaire. Son père aimerait qu’elle prenne sa succession mais Akihime est bien décidée à mener une vie normale de lycéenne, notamment parce qu’elle est amoureuse de son camarade de classe Takeru. La relation entre Akihime et son père n’est pas idéale puisque ce dernier la harcèle souvent pour qu’elle suive son apprentissage alors qu’elle n’en a pas envie. Ce qui est tout le contraire pour son ami d’enfance Shun qui est déterminé à devenir un tengu en apprenant avec le père de Akihime. En tant que princesse spirituelle de la montagne, Akihime a hérité de certains pouvoirs. Elle possède ainsi une force considérable et elle peut voir les esprits du folklore japonais tout comme les entendre et les toucher.

Le volume s’ouvre sur la vie de Akihime au collège et le lecteur peut découvrir quelques personnages dont Takeru et Midori. Takeru est un garçon très populaire, il est gentil et sociable. Il semble y avoir cependant un peu plus sur lui ce que la fin du volume confirme… Akihime, comme bon nombre de ses camarades, est amoureuse de lui. Si elle veut aller au lycée, c’est en grande partie pour pouvoir le suivre et peut-être développer leur relation. Midori est la petite-fille du mère, qui comme Akihime, aimerait être considérée autre chose que comme « la petite-fille ». Toutes les deux possèdent des choses en commun et elles partagent une amitié sincère. Akihime, Midori et Takeru vivent dans un petit coin de campagne et se retrouvent ensemble dans un nouvel environnement qu’est le lycée. Ils se côtoient quotidiennement, que ce soit parce qu’ils sont dans la même classe ou parce qu’ils font le trajet en commun, et leurs amitiés ne font que se renforcer.

Tout en présentant les personnages, l’auteure aborde la part folklorique de son récit avec le père de Akihime, son apprenti et les créatures qui apparaissent. Certaines résident au sanctuaire et apparaissent régulièrement – un lapin et un renard – tandis que d’autres surgissent à l’improviste et embêtent généralement Akihime. Si dans sa petite ville natale, tout le monde est au courant des pouvoirs de Akihime, peu de personnes en ont connaissance dans son nouveau lycée. Bien que cela ne soit pas considéré spécialement comme un secret, Akihime aimerait éviter que tout le monde connaisse la vérité à son sujet. Toutefois, elle ne prend pas garde à le cacher et cela se révèle doucement, par exemple lorsqu’elle vient en aide à un camarade.

En seulement quelques chapitres, beaucoup de choses se passent (examens, entrée au lycée, stage…). J’ai parfois trouvé le passage d’une page à l’autre – ou d’un chapitre à l’autre – assez abrupt comme s’il manquait quelques informations. En effet, dans ce premier volume, le lecteur fait la connaissance d’Akihime, de ses amis et de sa famille, tout comme de son quotidien, qu’il soit scolaire ou plus étrange lorsqu’elle est confrontée à des divinités. Les informations données sont ainsi conséquentes mais elles se retiennent facilement. Akihime vit plusieurs péripéties ce qui permet d’explorer plusieurs personnages et leurs relations notamment celles qu’elle entretient avec Shun et Takeru. Le triangle amoureux classique se dessine mais le manga est avant-tout une tranche-de-vie dans un univers folklorique.

Un dernier point sur les illustrations qui sont assez simples notamment dans le design des personnages. Le style graphique ne me fera pas regarder la page une seconde fois comme dans d’autres shôjos cependant ils restent agréables. Les décors qui parsèment l’histoire sont par contre bien travaillés.

En résumé :

Un premier tome présentant un univers folklorique intéressant et des personnages sympathiques à suivre.

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2 réflexions au sujet de “« Pourquoi faut-il toujours que des choses aussi simples me semblent hors de portée ?”

  1. L’idée de base me parle pas mal, mais de base je n’achète pas énormément de manga (okay j’en achète trois par an) et ce que tu dis sur le rythme de celui-là, et la façon dont tu décris les personnages ne m’attire pas plus que ça… du coup je passe mon tour, mais merci pour la découverte^^

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