Défi à Sherlock Holmes de Béatrice Nicodème
Editions Hachette – 234 Pages
Octobre 2012 – 14 €
Quatrième de couverture :
En quoi le meurtre d’une certaine Pauline de Chalin concerne-t-il Sherlock Holmes ? Certes, il n’est pas banal qu’une femme de conseiller d’ambassade français soit égorgée dans un confessionnal, de surcroît dans une église si loin de chez elle. Pourtant l’affaire ne suscite que peu l’intérêt du grand détective… Jusqu’à ce qu’une lettre renverse la situation : l’assassin défie personnellement Sherlock Holmes de le trouver, avant la prochaine victime.
Avis personnel :
Je tenais tout d’abord à remercier Livraddict et les éditions Hachette qui m’ont permis de découvrir ce roman se rapportant à Sherlock Holmes (et pour l’intérêt que je lui porte, j’en suis ravie !).
Ce roman est un pastiche de Sir Arthur Conan Doyle. La narration est à la première personne, c’est Watson qui nous raconte les aventures du célèbre détective. Béatrice Nicodème connaît parfaitement l’œuvre et l’univers de Sherlock Holmes. Elle retranscrit fidèlement les caractères des personnages. La relation Watson-Holmes m’a beaucoup plu. Par contre, au niveau de la narration, je trouve qu’elle cherche trop à imiter sans forcément bien réussir. Par exemple, elle fait de nombreuses références aux enquêtes antérieures de Sherlock Holmes et avoir des notes incessantes, c’est un peu ennuyant. Cela coupe un peu trop le récit et n’apporte pas forcément quelque chose d’utile. De plus, dans un souci d’imitation, elle insert des notes pour faire croire que le texte a réellement été rédigé par Watson (ou sir Arthur Conan Doyle, il est difficile de trouver son choix). Par exemple, beaucoup de mots sont en italique avec la note « En français dans le texte » sauf que ce texte n’est pas un texte traduit. Cela m’a beaucoup gêné du fait que c’est vraiment redondant.
Sinon, malgré des détails ennuyants dans ce pastiche, la narration est entraînante. Ce livre étant dédié à la jeunesse, il se lit rapidement et sans difficulté. Les chapitres sont courts et l’enquête est bien racontée. L’époque est bien transcrite à travers les mots des personnages. On croise brièvement quelques célébrités de l’époque, qu’elles soient littéraires ou scientifiques tels qu’Oscar Wilde ou encore Alphonse Bertillon. Ce sont surtout des noms apposés pour transcrire l’époque puisqu’ils n’ont pas vraiment de rôle à jouer.
En ce qui concerne l’enquête policière, elle est intéressante. Sherlock Holmes va croiser divers personnages dont Ariane Saint-Cyr avec qui il va vivre une relation amoureuse. Femme intelligente, libre, elle se montre une rivale équivalente. Pour les lecteurs fidèles du canon holmésien, certains détails sont inimaginables et le personnage de Sherlock Holmes n’est guère respecté dans ce sens. Mais en tant que personnage, Ariane est captivante. Elle incarne l’émancipation de la femme et c’est intéressant à lire. Il y a beaucoup de suspense et la résolution de l’enquête est satisfaisante. L’énigme m’a toutefois parue un peu bizarre mais cela se tient. Le méchant est crédible mais n’a pas la prestance d’un certain Moriarty, c’est certain. J’ai d’ailleurs trouvé cela inutile de le faire intervenir. Tous les éléments qui s’y rapportent sont des détails dérangeants par rapport au canon. L’épilogue ne respecte pas du tout l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle.
En résumé :
Il est certain que l’auteure maîtrise le canon holmésien mais elle aurait dû choisir entre le respecter ou non et pas faire un mélange des deux. L’enquête est intéressante à suivre et l’écriture agréable. C’est un roman sympathique pour qui ne connaît guère l’œuvre de sir Arthur Conan Doyle. Dans ce cas, de nombreux détails sont plutôt gênants.
Challenge : Billet dans la SSHD.
Je fais partie de ces Holmésiens purs et durs qui pensent que cette relation que Holmes entretient avec Ariane est purement et simplement scandaleuse ! De même, l’épilogue m’a fait faire des bonds ! Tu vois de quoi je parle ! ^^
Oui, je ne l’ai pas aimé non plus !
Tout comme Pops, je suis pour le respect de l’oeuvre de Conan Doyle et notamment de la relation platonique entre Holmes et Irene Adler. La relation avec Ariane m’a dressé les cheveux sur la tête. Une honte ! Ne parlons pas du prologue.
Le vilan méchant m’a fait passé à une pâle copie de Moriarty. Or, personne ne peut arriver à la cheville de ce dernier.
Je vais m’arrêter là, je m’en suis déjà donnée à coeur joie dans ma chronique sur tous les points qui m’ont gêné.
Moi, ce qui m’a surtout gênée c’est l’intrusion de Moriarty. Il n’avait rien à faire dans cette histoire.
Le méchant en lui-même est assez crédible mais un peu trop fou sur la fin.
J’ai découvert Sherlock avec La maison de Soie d’Anthony Horowitz, donc je ne connais pas vraiment le style de Arthur Conan Doyle. Ce roman pourrait donc me plaire =)
Je te conseille de découvrir Sherlock Holmes pas les écrits de sir Arthur Conan Doyle. 🙂