Policier

« Lorsqu’un fait semble contredire une longue suite de déductions, c’est qu’on l’interprète mal. »

Une étude en rouge de sir Arthur Conan Doyle

Titre original : A Study in Scarlet
Première publication : 1887
Roman
[Lu sur mon Reader]

Avis personnel :

Sherlock Holmes est un personnage fascinant que j’aime énormément. J’ai décidé de (re)lire tout le canon holmésien par ordre chronologique de parution. Une étude en rouge est donc le premier récit : ce roman narre la rencontre entre Sherlock Holmes et John Watson. La complicité s’installe rapidement entre eux deux et c’est vraiment génial à lire. Le style d’écriture datant 19ème siècle se ressent mais il y a un certain modernisme dans la narration ainsi que dans l’action.

Deux récits s’intercalent dans ce roman mais ils sont pourtant reliés par un fil si ténu que seul Sherlock Holmes peut le comprendre. L’histoire commence avec un homme retrouvé mort dans une maison vide. Aucune blessure apparente ne se trouve sur lui bien que des taches de sang se trouvent autour de lui. Sur le mur, une inscription « Rache ! » interpelle les inspecteurs Lestrade et Gregson de Scotland Yard. Serait-ce une vengeance comme le suggère ce mot allemand ? Heureusement pour eux, Sherlock Holmes va réussir à résoudre son enquête grâce à ses étonnantes déductions dans un Londres de la fin du 19ème siècle (vers 1880).

Dans le deuxième récit, nous sommes plongés dans une atmosphère totalement différente. Dans les gorges de la Nevada, les mormons s’installent à Salt Lake City. En 1860, Jefferson Hope, un homme extérieur à cette communauté souhaite épouser Lucie, la fille de Jean Ferrier, tous les deux ayant été sauvés par les mormons des années auparavant. Mais les lois mormones interdisent cette union. Ils tentent de fuir mais ils sont pourchassés : Jean Ferrier sera exécuté tandis que sa fille sera mariée à un homme de la communauté.

La séparation entre ces deux récits est plutôt brutale, la rupture étant très nette. Nous sommes depuis le début avec Sherlock Holmes menant son enquête et subitement, nous voilà plongés en pleine Amérique. Cette deuxième partie nous éclaire sur l’histoire du meurtrier et les raisons qui l’ont poussé à tuer. La construction est donc très originale même si on peut être surpris.

Les personnages ne sont pas très développés, on en apprend juste assez pour se les figurer. Sherlock Holmes est un homme plein de cynisme, souhaitant être reconnu pour ses qualités. La méthode holmésienne fonctionne sur le principe d’observation puis après de déductions. Sherlock possède énormément de connaissances mais celles-ci sont bien spécifiques. Ils ne s’embarrassent pas d’informations qu’il juge inutiles. Quant à John Watson, c’est un ancien médecin militaire qui a été blessé. D’abord sceptique envers les capacités de Sherlock, il deviendra très vite admiratif. Sherlock se sent alors très flatté. La rencontre entre ces deux personnages est vraiment quelque chose à noter !

Voici comment John Watson décrit les connaissances de Sherlock Holmes :

1. Connaissances en Littérature : Néant.
2. Connaissances en Philosophie : Néant.
3. Connaissances en Astronomie : Néant.
4. Connaissances en Politique : Faibles.
5. Connaissances en Botanique : Médiocres, connait bien la belladone, l’opium et les poisons en général. Ignore tout du jardinage.
6. Connaissances en Géologie : Pratiques, mais limitées. Dit au premier coup d’œil les différentes espèces de sol ; après certaines promenades a montré des taches sur son pantalon et m’a dit, en raison de leur couleur de leur consistance, de quelle partie de Londres elles provenaient.
7. Connaissances en Chimie : Très Fort.
8. Connaissances en Anatomie : Précis, mais sans système.
9. Connaissances en Littérature passionnelle : Immenses. Il semble connaître tous les détails de toutes les horreurs commises pendant ce siècle.
10. Joue bien du violon.
11. Est maître à la canne, à la boxe et à l’épée.
12. Bonne connaissance pratique de la loi anglaise.

Sherlock Holmes côtoie d’autres personnages. Il y a Madame Hudson, sa logeuse au 221B Baker Street où il va cohabiter avec John Watson. Il se montre plutôt cruel envers elle alors qu’elle ne souhaite qu’apporter un peu d’aide. Les inspecteurs Gregson et Lestrade sont jugés particulièrement incompétents par Sherlock bien qu’ils soient les meilleurs de Scotland Yard. C’est sûr qu’il est difficile de s’élever au niveau de Sherlock qui résout rapidement l’affaire. Il y a très peu de suspense dans cette intrigue-ci.

En résumé :

Une première rencontre entre Sherlock Holmes et John Watson fabuleuse qui annonce de multiples et merveilleuses aventures.

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Challenges : Billet pour la SSHDCombat d’auteurs : Maurice Leblanc VS Arthur Conan Doyle

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10 réflexions au sujet de “« Lorsqu’un fait semble contredire une longue suite de déductions, c’est qu’on l’interprète mal. »”

  1. Aaaaaah, je les ai lus quand j’étais toute jeune, j’avais adoré, il faut absolument que je fasse de même et que je les relise ! =D Holmes est un personnage que j’adore !

  2. J’ai aussi décidé de lire les Sherlock dans l’ordre et j’ai donc lu celui-ci pour le Combat d’auteurs. J’ai beaucoup aimé et j’ai aussi trouvé l’écriture assez moderne.

  3. Raaaaah, je crois que je suis amoureuse de cette prmeière rencontre entre Holmes et Watson… Elle est tellement drôle et j’aime tellement le ton de leurs premiers échanges… Et j’adore la façon dont John décrit les connaissances de Sherlock. Bref, je suis dingue de ce texte et lire ton billet (qui trainait dans mon google reader depuis début août…hum…) me donne une terrible envie de le re-re-re-relire.

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