Artemis Fowl ; Tome 5 : Colonie perdue de Eoin Colfer

Artemis Fowl ; Tome 5 : Colonie perdue de Eoin Colfer

 Editions Folio – 496 Pages
Traduction de Jean-François Ménard

Quatrième de couverture :

Nom : Fowl.
Prénom : Artemis.
Signes particuliers : une intelligence redoutable.
Incroyable! Il existe sur terre une personne aussi brillante que le célèbre bandit. Elle se nomme Minerva, elle est française et n’a que douze ans ! L’ambitieuse prend Artemis de vitesse alors que le peuple des démons menace de quitter sa colonie. Dans cette partie diabolique, il n’y aura qu’un gagnant… Et ce ne sera peut-être pas Artemis.

Avis personnel :

Je trouve que ce roman permet de passer un cap dans les aventures d’Artemis Fowl. Nous retrouvons toujours les mêmes personnages principaux avec essentiellement Artemis et Holly Short. Les personnages présents depuis le début comme Foaly le centaure, Mulch le nain ou Butler le redoutable garde du corps sont moins présents. D’autres personnages font leur apparition et prennent ainsi la relève, pour les besoins de l’intrigue. Minerva, jeune fille douée, n’est qu’un personnage utilitaire et apparaît à peine comme une pâle copie d’Artemis. Son caractère est certaines fois très enfantin alors qu’elle se pose en adulte et malgré sa redoutable intelligence, elle ne prévoit pas tout au contraire d’Artemis. Enfin, elle s’entendra bien avec ce dernier au niveau plaisanterie. Je pense qu’elle a été créée entre autre pour montrer les effets de la puberté à Artemis. Elle ne connaît rien du Peuple des Fées et si elle participe à l’aventure, c’est par un coup de chance. Un des nouveaux personnages principaux de ce cinquième tome est un démon nommé N°1. Il y a aussi d’autres personnages, plus ou moins gentils, comme Doudadais, un félutin contrebandier en poissons, ou Qwan, un sorcier démon.

L’intrigue se met en place tout doucement, avec de nombreux épisodes plus ou moins utiles à celle-ci (Minerva pourrait disparaître que cela ne gênerait pas l’intrigue) mais se révélant très intéressants pour les caractères des personnages. Par exemple, l’épisode où Artemis veut délivrer le démon capturé par Minerva permet de voir apparaître les personnages de Butler et Mulch qui n’auraient pas un grand rôle à jouer sinon. Le génie d’Artemis est aussi exposé, gagnant par rapport à celui de Minerva. Tous ces épisodes permettent d’arriver à l’événement final : comment sauver l’île des démons menacée de disparaître ? Ce dernier épisode présente une grande intensité dramatique contrairement aux autres tomes où pour une fois Artemis est réellement seul, sans plan infaillible.

Ah et la fin ! Pour ceux qui n’ont pas lu ce tome et ne veulent pas de spoiler, ne lisez pas le paragraphe qui va suivre. Vous pouvez reprendre au suivant. Je ne sais comment qualifier cette fin. Elle est à la fois superbe et déroutante. Un bond dans le futur de trois ans. Une très bonne idée de Eoin Colfer qui permet de montrer de nombreux sentiments entre les personnages et de faire avancer l’action. Mais en même temps, en tant que fan, cela sent la fin et attriste. De plus, le personnage de Butler a trop vieilli et ce qui va suivre me laisse présager le pire pour son avenir.

Plus de spoiler, vous pouvez continuer votre lecture. En définitif, l’auteur continue de faire évoluer son héros. Ce n’est plus le jeune garçon de douze ans imbu de lui-même du premier tome mais un personnage de quatorze ans (presque dix-huit maintenant) qui a évolué et a appris de nombreuses valeurs. Les autres personnages sont aussi très attachants. J’aime particulièrement Artemis comme vous l’aviez sans doute deviné mais j’ai aussi une affection particulière pour Butler. Mais comme Artemis, celui-ci a bien évolué et commence à vieillir, trop vieillir même.

En résumé :

Un roman magistral, continuant une superbe série, avec un héros qui ne cesse d’évoluer tout au long de cette série. En fait, un de mes tomes préférés.

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